Lorsque la tempête des marchés s’abat, même les navires les plus solides peuvent tanguer. La récente annonce de Berkshire Hathaway illustre un phénomène que peu auraient osé prédire : un géant financier frappé par des pertes colossales.
La houle n’a pas épargné les investissements de la firme, emportant avec elle des milliards sur le papier. Et pourtant, sous cette même tempête, un secteur trouve le vent en poupe : l’assurance. Un succès, certes inattendu, mais qui soulève une question pertinente, est-ce l’aube d’une résilience cachée ou le crépuscule d’une époque révolue ?
Une marée rouge dans le portefeuille d’investissement
La société de Warren Buffett, Berkshire Hathaway, a récemment annoncé une perte non réalisée de près de 13 milliards de dollars pour le troisième trimestre. Cette perte s’explique principalement par la baisse de la valeur comptable de ses investissements, notamment sa participation conséquente dans Apple. Les règles comptables exigent que la société inclue la valeur de ses investissements, qu’elle évalue à 341,1 milliards de dollars à la fin du trimestre, dans ses résultats financiers. Le trimestre dernier, elle estimait que son portefeuille d’actions valait 353 milliards de dollars.
Le marché boursier étant volatile, Warren Buffett a toujours conseillé aux investisseurs de se concentrer sur les bénéfices opérationnels de Berkshire plutôt que sur la valeur de ses investissements.
Des performances solides du côté de l’assurance
Malgré les pertes enregistrées dans le domaine des investissements, les entreprises possédées par Berkshire Hathaway ont généralement bien performé, en particulier les assureurs. Le bénéfice opérationnel du groupe a bondi de près de 41 % pour atteindre 10,8 milliards de dollars. Parmi ces assureurs, on retrouve Geico, qui a amélioré ses bénéfices en augmentant ses tarifs de près de 17 % au cours de l’année écoulée et en réduisant le nombre de polices qu’elle écrit de 13 %.
Stratégiquement, les investisseurs vont vouloir savoir quelle est la stratégie à venir pour Geico car ils se retirent vraiment et cela aide les résultats. Stratégiquement, ce n’est pas toujours durable.
Cathy Seifert, analyste chez CFRA Research
Les répercussions sur l’écosystème Berkshire
Berkshire Hathaway possède plusieurs autres entreprises, dont la compagnie ferroviaire BNSF Railway, qui a enregistré une baisse de bénéfices à 1,2 milliard de dollars par rapport aux 1,4 milliard de dollars de l’année dernière. En ce qui concerne l’unité des utilités, la filiale PacifiCorp a subi une perte de 1,3 milliard de dollars liée aux incendies de forêt. Par ailleurs, le groupe a acquis 80 % du réseau de stations-service Pilot Flying J, mais un différend sur le montant que Berkshire paiera pour acquérir éventuellement les 20 % restants a été soulevé par la famille fondatrice.
Jim Shanahan, analyste chez Edward Jones, s’interroge sur les conséquences que pourrait avoir ce différend avec la famille Haslam sur la réputation de Berkshire en tant qu’acquéreur bienveillant d’entreprises. La stratégie d’investissement de Warren Buffett repose en grande partie sur la conservation des acquisitions à long terme et la gestion autonome des entreprises de Berkshire avec peu d’ingérence du siège social.
Il est intéressant de voir comment les différentes filiales de Berkshire Hathaway sont affectées par la tempête des marchés. J’espère que les pertes ne seront que temporaires.
C’est incroyable de voir à quel point une entreprise aussi forte peut être affectée par les marchés volatils. J’espère que la situation s’améliorera bientôt.
Je me demande comment ils vont gérer le différend avec la famille de Pilot Flying J. Ça risque de ternir leur image d’acheteurs bienveillants.
La stratégie d’investissement de Warren Buffett repose sur la conservation des acquisitions à long terme et la gestion autonome des entreprises de Berkshire Hathaway. Cependant, les différends avec les familles fondatrices peuvent remettre en question cette réputation d’acquéreur bienveillant d’entreprises.
Ah bah voilà, même les plus grands peuvent se planter. Ça rassure un peu.
Mais heureusement pour eux, l’assurance sauve la mise ! C’est sûr qu’on s’y attendait pas…
Les tempêtes des marchés financiers font chavirer les plus grands navires, mais n’oublions pas que même dans la tempête, il y a des secteurs qui trouvent le vent en poupe. L’assurance est un exemple de cette résilience cachée qui peut aider à maintenir la stabilité.
Je pense que l’assurance est un marché qui ne sera jamais démodé et je suis heureux de voir que Berkshire Hathaway fait toujours des bénéfices dans ce domaine.
Les pertes colossales de Berkshire Hathaway sont un coup dur pour le géant financier, mais les performances solides de ses assureurs montrent que tout n’est pas perdu. La question est de savoir si cette période difficile est l’aube d’une résilience cachée ou le crépuscule d’une époque révolue.