Le paysage du commerce français est sur le point de connaître une transformation majeure. Le Groupe Casino, l’un des géants de la distribution en France, est en passe de changer de mains suite à un accord de principe conclu avec ses créanciers. Ce changement de cap, qui intervient dans un contexte de difficultés financières pour le groupe, pourrait redéfinir l’avenir de cette entreprise centenaire.
Un accord de principe pour la restructuration du groupe Casino
Subissant une perte nette conséquente de 2,23 milliards d’euros au premier semestre, le Groupe Casino a réussi à tracer la voie vers un accord de principe avec ses créanciers. Cet accord annonce la prochaine formalisation d’un accord de restructuration contraignant, jetant ainsi les bases d’une procédure de sauvegarde accélérée. Il est prévu que cette transformation majeure se produise durant le premier trimestre de l’an 2024.
Un duo de milliardaires, Daniel Kretinsky et Marc Ladreit de Lacharrière, ont présenté une proposition de reprise audacieuse. Leur plan comprend l’infusion de 1,2 milliard d’euros de liquidités nouvelles et la diminution de près de 5 milliards d’euros de l’endettement du Groupe Casino. Dans une autre manœuvre stratégique, ils proposent de placer Philippe Palazzi, ex-cadre du distributeur allemand Metro, à la tête du groupe en tant que directeur général.
Préservation de l’emploi et cession des activités en amérique latine
Envisageant une cession majeure, le Groupe Casino projette de se séparer de ses activités en Amérique latine, une décision impactant 150 000 employés. Un chiffre trois fois supérieur à leurs effectifs français, établis à 50 000. Les parties prenantes ont souligné l’engagement de renforcement des équipes dans les magasins et les entrepôts pour garantir la préservation de l’emploi, une assurance que Bruno Le Maire, Ministre du Travail, a promis de superviser scrupuleusement.
Les rumeurs indiquent un maintien prévu du siège social du Groupe Casino à Saint-Etienne. Cette rétention s’inscrit dans la vision des repreneurs d’assurer la continuité des effectifs du siège social de la société Casino à Saint-Etienne, en dépit des défis de croissance que l’entreprise est appelée à surmonter.
Les détails financiers
| Avant Restructuration | Après Restructuration | |
|---|---|---|
| Dette du Groupe Casino | 6,4 milliards d’euros | 1,4 milliards d’euros |
| Apport d’argent frais | 0 | 1,2 milliards d’euros |
Les réactions syndicales
Si l’accord signé marque un pas décisif dans la préservation du Groupe Casino, les salariés demeurent, eux, sur leurs gardes. Les représentants du personnel attendent impatiemment de découvrir les ambitions des nouveaux dirigeants visant à stimuler le redémarrage de l’entreprise. Les réductions tarifaires récentes n’ayant pas eu l’impact escompté.
L’association avec le fonds d’investissement britannique Attestor sème également une certaine appréhension. Des voix syndicales expriment une crainte d’une transition hâtive des hypermarchés et supermarchés Casino vers un modèle de franchise, un scénario déjà mis en place par Carrefour.
“L’accord signé était nécessaire pour assurer la pérennité de Casino, il donne une bouffée d’air frais”
Alida Melizi, déléguée adjointe de FO, principale organisation syndicale du groupe Casino
Transition décisive
La société emblématique Groupe Casino traverse une période charnière de son parcours. L’entente de base avec ses débiteurs esquisse le chemin d’une transformation d’envergure qui pourrait dessiner la trajectoire future de la firme. La sauvegarde des emplois et la reprise de l’activité représentent néanmoins des défis majeurs à surmonter.
Il ne fait aucun doute que la période à venir sera critique pour le Groupe Casino. Les repreneurs seront sous le feu des projecteurs, avec une attention particulière portée à la manière dont ils dirigent cette phase de transition et conçoivent la destinée de cette société séculaire.
C’est juste un stratagème pour sauver les apparences et ne pas licencier massivement. Je ne crois pas à la volonté réelle de préserver les emplois.
Encore une restructuration qui risque de nuire aux employés. On nous promet toujours la préservation de l’emploi, mais est-ce vraiment le cas ? J’espère que les nouveaux dirigeants ne vont pas mettre en place des mesures drastiques qui affecteront les salariés. Ce serait vraiment injuste.
Monoprix et Franprix ont été pillés par Jean Charles Naouri….les Super et Hyper Géant ont vieillis sans modernisation….tout ce qui arrive cela fait plus de 15 ans que je le dis…Mais tout le monde a laisser faire ce PDG douteux. !