S’agit-il d’une maladresse ou d’une volonté assumée de noyer le poisson de la part de la Première ministre ? Si Elizabeth Borne a convoqué une conférence de presse au début du mois de septembre pour annoncer que la fiscalité du tabac ne serait pas augmentée en 2024, on a appris dans la foulée que le prix du paquet de cigarettes allait néanmoins monter de 40 centimes en moyenne pour financer la Sécurité sociale.
Le soulagement aura été de courte durée dans les rangs des fumeurs. En annonçant une pause sur les hausses de la fiscalité du paquet de cigarette, Elizabeth Borne leur avait laissé espérer qu’on ne s’attaquerait plus à leur porte-monnaie en cette période d’inflation galopante. L’espoir a fait long-feu et c’est bien vers une nouvelle augmentation du prix du paquet que l’on s’oriente pour 2024.
Une mauvaise nouvelle pour le pouvoir d’achat des fumeurs, qui risquent de ne pas apprécier le double discours du gouvernement. Comment justifier en effet qu’Elizabeth Borne annonce tambour battant que la fiscalité du tabac n’augmenterait pas en 2024, quand ses services savaient pertinemment que les prix du paquet de cigarette augmenteraient sensiblement au 1er janvier 2024 ?
Ironie ou cynisme, le stratagème ne leurre pas grand-monde. Certes, Elizabeth Borne ne ment pas quand elle annonce qu’il n’y aura pas de hausse de la fiscalité sur le tabac pour l’année à venir. Mais la hausse annoncée, à hauteur de 40 centimes d’euros en moyenne, n’en retombera pas moins dans les caisses de l’Etat, et plus précisément de la Sécurité sociale, en raison d’une récente loi de finance de la Sécurité sociale… passée par le gouvernement d’Elizabeth Borne.
En l’état, et au-delà de la pertinence d’une politique de lutte contre le tabac focalisée sur la seule dimension punitive, c’est l’hypocrisie de la position de la Première ministre qui peut agacer. Une hypocrisie qui donne du grain à moudre aux critiques de mépris social qui remontent régulièrement à l’égard de la majorité. La phrase de l’ancien ministre Benjamin Griveaux critiquant les Français « qui fument des clopes et roulent au diésel » restant un marqueur-fort de la présidence Macron.
La légèreté avec laquelle la Première ministre gère la question du pouvoir d’achat des fumeurs ne doit toutefois pas masquer la triste réalité des dangers du tabac pour la santé. Le tabac cause environ 75’000 décès par an en France et constitue la première cause de décès évitable dans l’hexagone. A l’échelle mondiale, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime à 8 millions le nombre de décès annuels causés par le tabac.
C’est encore une manipulation du gouvernement pour nous faire croire qu’ils ne vont pas augmenter la fiscalité du tabac alors qu’en réalité, ils vont quand même augmenter le prix du paquet de cigarettes. C’est vraiment du double discours et de l’hypocrisie de la part de la Première ministre !
Ah oui, bien sûr, n’augmentez pas la fiscalité du tabac, mais augmentez le prix du paquet de cigarettes. C’est vraiment une brillante façon de soutenir le pouvoir d’achat des fumeurs. Bravo Madame Borne!
annoncer qu’il n’y aura pas d’augmentation de la fiscalité du tabac mais augmenter quand même le prix du paquet de cigarettes, c’est tellement logique ! Bravo Madame Borne, vous nous prenez vraiment pour des idiots !
Encore une fois, le gouvernement nous ment et nous prend pour des idiots. Ils prétendent ne pas augmenter la fiscalité du tabac, mais ils augmentent quand même le prix du paquet de cigarettes. C’est inacceptable.
Encore une fois, le gouvernement nous ment et nous manipule. Cette augmentation du prix des cigarettes est juste une manière de remplir les caisses de l’Etat et de la Sécurité sociale. Ils se moquent vraiment de nous et de notre pouvoir d’achat. C’est scandaleux !
C’est vraiment hypocrite de la part de la Première ministre de dire qu’il n’y aura pas d’augmentation de la fiscalité sur le tabac, mais d’augmenter quand même le prix du paquet de cigarettes. C’est juste une façon de tromper les fumeurs et de leur prendre plus d’argent.
C’est un véritable double discours de la part de la Première ministre. Elle prétend ne pas augmenter la fiscalité du tabac, mais elle trouve quand même le moyen d’augmenter le prix du paquet de cigarettes. C’est vraiment méprisant envers les fumeurs.