L’horizon s’assombrit pour de nombreuses sociétés face aux nouvelles exigences. L’introduction de la directive CSRD bouleverse les habitudes, et la gestion des données ESG devient un véritable défi. Le reporting durable n’est plus une option mais une nécessité.
Ainsi, un tiers des entreprises françaises cherchent activement des moyens pour évoluer dans ce nouvel environnement complexe.
Les directions financières, acteurs clés de la conformité CSRD
Depuis l’introduction de la CSRD, les entreprises françaises accordent une attention particulière à la gestion de leurs rapports de durabilité. Au cœur de cette transformation, la direction financière joue un rôle central dans la transition vers une économie plus responsable. Près de 89% des sociétés ont constaté une implication accrue de leur DAF dans ce domaine. Solène Garcin-Charcosset, Directrice de la Business line RSE chez Tennaxia, souligne que les compétences en reporting et audit des DAF sont indispensables pour répondre aux exigences de la directive.
Les défis de la mise en conformité avec la CSRD ont poussé les DAF à intégrer les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance dans leurs processus financiers. Cette intégration s’inscrit dans une véritable stratégie ESG, visant à renforcer la transparence et la responsabilité des entreprises. Les directions financières ne sont plus uniquement focalisées sur les chiffres ; elles doivent désormais considérer les impacts non financiers de leurs activités. Par exemple, la prise en compte des émissions de carbone dans les rapports financiers devient de plus en plus courante.
Collecte des données ESG : un défi majeur pour les entreprises
Les entreprises françaises font face à des défis considérables pour rassembler les informations nécessaires au reporting CSRD. Une étude récente révèle que 36% d’entre elles n’ont pas encore localisé toutes les données ESG requises. Cette situation est accentuée par l’utilisation persistante d’Excel comme principal outil de gestion des données, ce qui peut compromettre la fiabilité des informations collectées. Les risques d’erreurs et de pertes de données sont ainsi amplifiés, mettant en péril la qualité du reporting.
Pour surmonter ces obstacles, les entreprises doivent améliorer leur processus de collecte des données ESG. L’instauration d’une solide gouvernance des données devient indispensable pour une gestion optimale. L’adoption d’outils de reporting spécialisés, tels que des logiciels dédiés, permettrait d’optimiser le traitement et l’analyse de ces informations. Cela contribuerait non seulement à la conformité avec la CSRD, mais aussi à une meilleure prise de décision stratégique.
Le changement climatique au cœur des préoccupations des entreprises
Le changement climatique s’impose comme une préoccupation majeure pour les entreprises françaises. Une enquête récente montre que 98% d’entre elles considèrent ce sujet comme un des principaux enjeux matériels à adresser. La réduction des émissions de gaz à effet de serre est devenue une priorité, incitant les organisations à élaborer des plans bas-carbone ambitieux. Ces plans visent à diminuer l’empreinte carbone par le biais de méthodes innovantes et durables, comme l’adoption de technologies vertes ou l’amélioration de l’efficacité énergétique.
Afin de contribuer à la transition écologique, 44% des entreprises ont déjà mis en place une stratégie alignée sur l’Accord de Paris. Cette démarche témoigne d’une volonté réelle de participer activement à la lutte contre le réchauffement climatique. Des initiatives telles que l’investissement dans les énergies renouvelables ou l’optimisation des chaînes logistiques sont désormais courantes. Les entreprises constatent que cet engagement écologique est bénéfique pour la planète, mais aussi pour leur image de marque et leur compétitivité.
Préférence pour les commissaires aux comptes dans l’audit CSRD
Dans le cadre de l’audit CSRD, les entreprises françaises montrent une nette préférence pour les commissaires aux comptes (CAC) par rapport aux Organismes Tiers Indépendants (OTI). Plus de la moitié des sociétés, soit 51%, envisagent de confier cette mission au même CAC que pour leurs données financières. Cette tendance reflète une volonté de simplifier les processus et de garantir une cohérence dans la conformité réglementaire.
Malgré les avantages potentiels offerts par les OTI, les entreprises semblent privilégier les relations déjà établies avec leurs CAC. Cette approche permet de bénéficier d’une meilleure compréhension de leurs activités et d’assurer une transition fluide vers les nouvelles exigences de la CSRD. Pourtant, le rôle des OTI ne doit pas être négligé, car ils peuvent apporter un regard externe précieux.
L’urgence d’une gouvernance solide des données ESG
La mise en place d’une gouvernance ESG efficace est devenue indispensable pour les entreprises souhaitant se conformer aux exigences de la CSRD. Tennaxia, spécialiste en solutions de reporting ESG, insiste sur la nécessité de centraliser, traiter et analyser avec précision les données pour garantir leur fiabilité.
Une gestion adéquate des informations permet non seulement de répondre aux obligations réglementaires, mais aussi de faciliter la prise de décisions stratégiques. Par ailleurs, une gouvernance solide des données renforce la transparence et la confiance auprès des parties prenantes.
L’adoption d’outils adaptés contribue à optimiser la centralisation des données ESG. En utilisant des solutions technologiques innovantes, les entreprises peuvent améliorer leur efficacité et réduire les risques d’erreurs. Cette démarche s’inscrit pleinement dans la transition écologique, en permettant une gestion plus responsable et durable des ressources. Par exemple, l’utilisation de plateformes digitales dédiées facilite le suivi des indicateurs de performance et simplifie le processus de reporting.