Alors que la crise énergétique et les transformations numériques redessinent le paysage économique mondial, l’Institut Mines-Télécom dévoile son Baromètre annuel, un reflet précis des tendances emploi et des compétences recherchées.
L’enquête révèle comment les entreprises ajustent leur trajectoire face à la crise ukrainienne, tout en scrutant les opportunités de réindustrialisation. Les acteurs clés de l’ingénierie et du numérique sont sondés pour tracer les nouveaux horizons de recrutement, avec un focus sur des domaines tels que la data science et la cybersécurité. Au cœur des stratégies d’entreprise, la transition écologique et sociale (TES) ainsi que la féminisation des métiers se révèlent être des vecteurs de résilience économique et de différenciation concurrentielle.
Les impacts de la crise ukrainienne sur les entreprises françaises
La crise ukrainienne a secoué les fondations économiques mondiales, et les entreprises françaises n’ont pas échappé à ses répercussions. Une enquête récente de l’Institut Mines-Télécom révèle que 53% des sociétés interrogées subissent les conséquences de cette crise, notamment la hausse des prix et les tensions sur l’approvisionnement. Ce contexte tendu contraint les acteurs économiques à repenser leur stratégie d’entreprise, en mettant en avant des plans de résilience économique pour surmonter les défis présents et à venir.
La capacité des entreprises à s’adapter à ces perturbations est fondamentale. La résilience économique devient ainsi une composante indispensable de la survie et du développement des affaires. Ces défis nécessitent non seulement une gestion agile des risques, mais aussi l’intégration de nouvelles pratiques pour assurer une continuité opérationnelle. L’Institut Mines-Télécom, par la publication de son baromètre, offre un outil précieux pour aider les entreprises à naviguer dans cette période incertaine.
Les nouveaux horizons de recrutement dans l’ingénierie et le numérique
Malgré un contexte mondial houleux, le secteur de l’ingénierie et du numérique reste un vivier d’opportunités. Selon l’Institut Mines-Télécom, 73% des postes recherchés par les entreprises sont liés à l’ingénierie. D’autres domaines comme le développement logiciel, la data science, et la cybersécurité suivent de près, représentant chacun 24% des compétences convoitées sur le marché de l’emploi.
Cette dynamique positive est soulignée par la volonté des entreprises d’accroître leurs effectifs : 36% d’entre elles envisagent des volumes de recrutement supérieurs à ceux de 2023. Néanmoins, elles se heurtent à un défi majeur : 73% signalent des difficultés à recruter, principalement en raison d’un manque de candidats qualifiés. Le baromètre de l’Institut Mines-Télécom fournit ainsi une cartographie essentielle des besoins en compétences, orientant les formations et la préparation des futurs professionnels.
La TES et la féminisation au cœur des stratégies d’entreprise
La transition écologique et sociale (TES) et la féminisation des métiers sont au cœur des préoccupations des entreprises françaises. Le Baromètre des Métiers de l’Industrie et du Numérique révèle que 61% des répondants s’engagent activement dans la féminisation de leurs effectifs, considérant cela comme une composante de leur stratégie RSE. Cette démarche s’inscrit non seulement dans une quête de diversité mais aussi dans une volonté de bénéficier d’une palette de talents élargie.
Par ailleurs, 51% des entreprises considèrent la TES comme un axe stratégique prioritaire. Pour 48%, ces valeurs sont ancrées dans leur ADN.
“C’est un axe différenciant.”
affirment 39% des participants, soulignant que l’intégration de ces principes peut créer un avantage concurrentiel significatif.
Cette orientation vers une responsabilité sociale accrue reflète un changement profond dans la culture d’entreprise, où le profit économique et le bien-être planétaire convergent.
Pour conclure, l’étude de l’Institut Mines-Télécom offre une vue panoramique sur les tendances emploi, les compétences recherchées, et dessine les contours d’une société en pleine réindustrialisation. Les défis tels que la crise énergétique et les transformations numériques façonnent l’avenir professionnel, dictant aux entreprises comme aux candidats l’importance d’une adaptation rapide et réfléchie aux mutations du monde du travail.