La French Tech traverse actuellement une période difficile, marquée par une augmentation alarmante du nombre de redressements judiciaires.
La crise du financement, qui touche les start-up depuis plusieurs mois, a finalement commencé à produire ses effets sur ces entreprises innovantes. Face à cette situation préoccupante, les acteurs de l’écosystème tech français cherchent des solutions pour soutenir les start-up en difficulté et assurer leur survie.
Une explosion des procédures collectives dans la French Tech
Les statistiques récentes de la Banque de France montrent que les procédures collectives ont augmenté de 85 % sur un an pour les moyennes entreprises. Ce phénomène touche particulièrement la French Tech, où plusieurs start-up, qu’elles soient jeunes ou matures, se retrouvent contraintes de déclencher ces procédures. La crise du financement a en grande partie provoqué cette situation en limitant l’accès aux ressources financières pour ces entreprises innovantes.
Les start-up concernées ne sont pas toutes issues d’un même secteur d’activité. En réalité, elles proviennent de domaines très variés, allant de la santé aux services financiers en passant par la restauration. Ce constat démontre que l’ensemble de l’écosystème tech français est touché par cette crise sans précédent. Pour les entrepreneurs, cela représente un véritable défi à relever afin de surmonter les difficultés actuelles et préserver leur entreprise.
Des conséquences dramatiques pour certaines start-up
La multiplication des redressements judiciaires a des conséquences très concrètes pour les start-up concernées. En premier lieu, cela entraîne souvent la suppression d’emplois et la mise en danger de l’avenir de l’entreprise. Par exemple, la société BioSerenity, membre du FT120, a été placée en redressement judiciaire en août dernier. Cette start-up spécialisée dans les dispositifs médicaux connectés comptait près de 300 salariés avant la crise.
« Les six à dix-huit prochains mois ne seront pas beaux à voir, c’est certain »
Jean de La Rochebrochard, associé chez Kima Ventures
D’autres start-up ont connu des situations similaires, comme Fraîche Cancan (ex i-lunch), spécialisée dans la restauration d’entreprise. La jeune société a vu son chiffre d’affaires augmenter de 43 % en 2022 par rapport à 2021, mais elle a dû faire face à plusieurs facteurs fragilisant son activité. Ainsi, l’imposition du télétravail, l’inflation et la crise financière ont contribué à plonger cette entreprise innovante dans une situation difficile.
Des solutions pour soutenir les start-up en difficulté
Face à cette crise sans précédent, les acteurs de l’écosystème tech français cherchent des solutions pour soutenir les start-up en difficulté. Parmi ces initiatives, le géant mondial de l’audit et du conseil EY organisera en octobre prochain une réunion avec de nombreuses start-up et investisseurs sur le thème des procédures collectives. L’objectif est d’informer les entrepreneurs sur les différentes étapes à suivre pour anticiper et gérer au mieux ces situations complexes.
Il est indispensable pour les jeunes entrepreneurs de bien maîtriser les enjeux liés aux redressements judiciaires et aux procédures collectives, afin de préserver leur entreprise et d'assurer sa pérennité.
En parallèle, il est nécessaire pour les start-up de repenser leur modèle économique et d’adapter leur stratégie face à la crise actuelle. Pour cela, elles peuvent notamment se tourner vers des solutions alternatives de financement ou encore envisager des partenariats stratégiques avec d’autres acteurs du marché. Elles doivent continuer à innover pour rester compétitives et attirer l’attention des investisseurs malgré un contexte économique difficile.