En 2024, l’Europe connaît une tendance inhabituelle : malgré un nombre croissant de personnes à la recherche d’emploi, les embauches ne suivent pas le même rythme.
Certains parlent d’une saturation sur le marché de l’emploi. D’autres s’interrogent sur les raisons de cette disparité entre l’augmentation des offres d’emploi et la véritable baisse des recrutements. Est-ce un paradoxe ou une nouvelle réalité économique ? Les candidatures affluent, mais les postes restent vacants. Que se passe-t-il vraiment ?
Une hausse des candidatures contrastée par une baisse des embauches
En 2024, le marché de l’emploi européen connaît une évolution paradoxale. D’un côté, on observe une nette augmentation des candidatures, avec une hausse de 36 % par rapport à 2023 selon les statistiques fournies par iCIMS, spécialiste des logiciels de recrutement. De l’autre, les entreprises enregistrent une diminution des recrutements, avec un recul de 9 % sur la même période. Cette divergence entre l’enthousiasme des candidats et la frilosité des employeurs soulève des questions sur les dynamiques actuelles du marché du travail.
Les statistiques 2024 indiquent également que, malgré une augmentation des offres d’emploi de 10 %, le nombre de postes effectivement pourvus ne suit pas la même tendance. Cette situation pourrait s’expliquer par des processus de sélection plus rigoureux ou des exigences accrues de la part des employeurs. Les données fournies par iCIMS mettent en lumière une complexité croissante dans la mise en relation entre les candidats et les postes disponibles.
Les candidats français plus actifs que leurs voisins européens
En matière d’engagement des candidats, la France se distingue nettement sur la scène européenne. Le taux d’application y atteint 30 %, signifiant que près d’un tiers des visiteurs des sites carrières complètent leur candidature. Cette proportion est supérieure à celle du Royaume-Uni, où le taux est de 19 %, et de l’Allemagne, avec seulement 12 %. Cette comparaison européenne souligne l’ardeur des candidats français à saisir les opportunités professionnelles.
Ce dynamisme peut s’expliquer par un marché de l’emploi français où la concurrence est forte et où les candidats sont incités à postuler activement. L’engagement des candidats en France pourrait également refléter une confiance dans les perspectives d’embauche, malgré un contexte économique incertain. Cette situation contraste avec celle de certains voisins européens, où les taux d’application sont plus bas.
Le mardi et le jeudi, jours privilégiés pour postuler et recruter
Les analyses montrent que certains jours de la semaine sont plus favorables pour le processus de recrutement. Ainsi, le mardi et le mercredi sont les jours où les candidatures affluent le plus. Les candidats semblent profiter de ces journées pour envoyer leurs dossiers, peut-être en raison d’une meilleure disponibilité ou d’une organisation personnelle optimale.
Du côté des recruteurs, le mardi et le jeudi sont privilégiés pour publier de nouvelles offres d’emploi. Ces jours propices permettent une meilleure visibilité des annonces et coïncident avec les moments où les candidats sont les plus actifs. En revanche, le lundi apparaît comme le jour le moins favorable pour recevoir une offre, ce qui peut être dû à un démarrage plus lent de la semaine tant pour les candidats que pour les employeurs.