Avoir 2,3 milliards de dollars en poche, ou regarder cette somme se volatiliser devant vos yeux ? Une décision, un instant, et la chance peut se transformer en regret éternel.
Pour Mark Cuban, milliardaire et figure incontournable de “Shark Tank”, un non adressé à une start-up nommée Uber en 2009 représente cette réalité troublante. Face à une telle opportunité, même les plus avertis peuvent se tromper. Quel a été le prix de cette erreur ? Un chiffre vertigineux, un regret éternel.
Les raisons derrière le refus de Mark Cuban
En 2009, Travis Kalanick, cofondateur d’Uber, avait sollicité Mark Cuban pour un investissement de 250 000 dollars dans son entreprise, alors évaluée à 10 millions de dollars. Cuban avait pourtant décliné l’offre, préférant proposer une évaluation à 5 millions de dollars. La raison derrière ce choix était principalement liée aux obstacles réglementaires qu’il anticipait pour la jeune entreprise. Il avait en effet averti Kalanick que les commissions de taxi feraient tout pour mettre Uber hors d’affaires.
Il est intéressant de noter que malgré les difficultés rencontrées par Uber au fil des années, l’entreprise a réussi à surmonter ces obstacles et à atteindre une capitalisation boursière actuelle avoisinant les 90 milliards de dollars. Si Mark Cuban avait accepté de réaliser cet investissement, sa mise initiale serait aujourd’hui d’une valeur astronomique de 2,3 milliards de dollars.
“I’ve done OK, but still,”.
a déclaré Mark Cuban en repensant à cette opportunité manquée
Les regrets et les leçons tirées par Mark Cuban
Malgré une fortune personnelle estimée à plus de 5 milliards de dollars, Mark Cuban ne cache pas son regret d’avoir laissé passer cette opportunité. Lors d’une conférence SXSW en 2017, il est revenu sur cette erreur, affirmant que lorsqu’on cherche à bouleverser un secteur comme Uber l’a fait, il faut parfois être prêt à agir d’abord et à régler les problèmes réglementaires par la suite.
Il a ajouté que si quelqu’un avait une idée réellement révolutionnaire, il devrait la lui soumettre et qu’il ne ferait pas la même erreur deux fois. Cette déclaration montre bien que Mark Cuban a appris de son expérience et qu’il est désormais prêt à prendre des risques pour soutenir des projets innovants, même face à des obstacles potentiels. Note importante : Mark Cuban a cofondé Broadcast.com, une startup qui a été rachetée par Yahoo pour 5,7 milliards de dollars en 1999.
D’autres exemples d’opportunités manquées dans le monde des affaires
Mark Cuban n’est pas le seul à avoir manqué des opportunités d’investissement qui auraient pu s’avérer extrêmement rentables. En 2000, la chaîne de vidéoclubs Blockbuster aurait pu racheter Netflix pour 50 millions de dollars. Aujourd’hui, la capitalisation boursière de Netflix avoisine les 180 milliards de dollars, tandis que Blockbuster a presque totalement disparu de la scène.
Le PDG de Blockbuster à l’époque, John Antioco, avait jugé Netflix comme une entreprise de niche et avait déclaré que “l’hystérie des points com est complètement exagérée”. Cette histoire illustre bien que même les dirigeants les plus expérimentés peuvent commettre des erreurs d’évaluation et passer à côté d’opportunités en or. Quant à Mark Cuban, il n’a pas ri au nez de Kalanick, mais a simplement refusé l’évaluation proposée pour Uber, une décision qu’il regrette encore aujourd’hui.
L’histoire de Mark Cuban et de l’offre d’investissement dans Uber nous rappelle que les occasions d’investir dans des entreprises révolutionnaires peuvent parfois être rares et précieuses. Evaluer soigneusement les risques et les avantages potentiels est fondamental avant de prendre une décision. Les regrets peuvent être amers, mais ils peuvent aussi servir de leçons précieuses pour l’avenir.