Face à un marché du travail en mutation, la place des aînés devient une question épineuse pour les entreprises françaises. Le baromètre APICIL, en collaboration avec OpinionWay, jette une lumière crue sur la réalité de l’employabilité des seniors et des défis d’inclusion professionnelle.
Malgré une conscience accrue de la diversité intergénérationnelle, les résultats révèlent que les pratiques actuelles sont loin de suffire, mettant en évidence une forme persistante de discrimination par l’âge. Alors que la richesse de l’expérience professionnelle et la valeur de la transmission des savoirs sont unanimement reconnues, le potentiel de la collaboration intergénérationnelle demeure largement sous-exploité.
Un baromètre révélateur de l’exclusion professionnelle des aînés
Le baromètre OpinionWay, réalisé pour le Groupe APICIL, met en lumière la prégnance de la discrimination par l’âge dans le monde du travail. Alors que les seniors devraient profiter de conditions de travail favorables, les chiffres révèlent une réalité bien différente : 83% des salariés jugent que les entreprises n’agissent pas suffisamment en leur faveur. Cette donnée est d’autant alarmante que la diversité intergénérationnelle est reconnue comme un facteur clé de la performance et de l’innovation.
Les seniors en entreprise sont appréciés pour leur expérience et leur capacité à transmettre des savoirs, pourtant, près d’un collaborateur sur deux a été témoin de cas où l’âge a été un frein à l’embauche ou à l’évolution professionnelle. Une situation qui interpelle quant à l’urgence d’actions concrètes pour valoriser la contribution essentielle des aînés au sein du marché du travail.
La collaboration intergénérationnelle, un atout sous-exploité
L’enquête souligne que la collaboration intergénérationnelle est jugée indispensable à la transmission des savoirs et au mentorat des jeunes. Elle constitue une richesse intergénérationnelle dont 92% des répondants reconnaissent la valeur. Pourtant, ce potentiel reste sous-exploité, reléguant ainsi les seniors à un rôle marginalisé dans le paysage professionnel actuel.
C’est dans l’innovation en entreprise que cette synergie pourrait s’exprimer pleinement, la présence de seniors étant synonyme d’une expérience professionnelle diversifiée et d’une vision stratégique long-terme.
La collaboration entre les âges enrichit les perspectives et maximise les opportunités de développement pour les entreprises.
Des entreprises qui peinent à s’adapter aux réalités démographiques
L’adaptation des postes de travail et la mise en place de programmes de mentorat sont identifiés comme des leviers essentiels pour intégrer pleinement les seniors. Cela étant dit, la prise de conscience ne se traduit pas systématiquement par des actions concrètes. Le recrutement et le maintien en activité des seniors se heurtent à des obstacles structurels et culturels au sein des entreprises françaises.
Face au défi du vieillissement actif, les sociétés doivent repenser leur gestion des ressources humaines, notamment en ce qui concerne l’inclusion des aidants. Il est question ici de reconnaître et de valoriser la contribution des seniors, non seulement comme force de travail mais aussi comme vecteurs de cohésion sociale.
Les salariés demandent des actions concrètes pour les seniors
Nécessité d’une politique d’inclusion forte, les salariés appellent à une lutte active contre les discriminations. Ils attendent des mesures tangibles traduisant l’engagement social des entreprises. Les seniors ne doivent pas être perçus comme un fardeau mais comme une richesse pour l’écosystème professionnel.
L’implication dans les chantiers prioritaires tels que le développement des compétences et l’adaptation des environnements de travail est fondamentale.
“Les entreprises doivent passer de la bienveillance à l’action effective pour assurer une véritable responsabilité sociale.”
Philippe Barret, Directeur Général du Groupe APICIL
APICIL en pointe sur l’inclusion et l’accompagnement des aînés
L’exemple du Groupe APICIL, acteur majeur de la protection sociale, illustre parfaitement une stratégie d’entreprise inclusive. APICIL se distingue par son approche proactive visant le soutien des seniors, reconnaissant ainsi leur valeur ajoutée au sein de l’organisation et sur le marché du travail.
L’approche paritaire et mutualiste du groupe garantit une politique de gestion des âges équitable et adaptée aux réalités démographiques contemporaines. APICIL incarne cet engagement envers tous ses collaborateurs, favorisant ainsi un environnement de travail où chaque âge trouve sa place et contribue activement à la mission collective.
J’ai 56 ans et je travaille depuis 17 ans dans un grand groupe du BTP.
Le problème n’est pas l’âge mais le coût d’un salarié.
La valeur ajoutée acquis dans l’entreprise ne veut pas être reconnu par peur d’augmentation éventuelle du coût du senior.
De plus, la hiérarchie n’aime pas avoir des subalternes avec plus de connaissances.
Cette hiérarchie a aussi des objectifs d’évolution et pour elle le seniors est un danger car elle peut contredire facilement certaines décision ou objectifs.
Ses arguments, prouvé par son expérience, peuvent rarement être contredit.
Certains veulent faire croire que les seniors ont des difficultés avec l’évolution rapide des technologies et des outils.
Cela est pour moi complètement faux.
Nous sommes au contraire très curieux à ce niveau.
Par contre, contrairement au plus jeune, le seniors adopte une nouvel outils seulement si cela apporte quelque chose de mieux pour améliorer son travail et son délai de production.
Les plus jeunes eux adoptent ces outils a cause de l’effet “branché”. Mon collègue, mon directeur,…, l’utilisent alors moi aussi.
Je fait partie de l’ancienne génération. J’ai beaucoup d’expérience et mon travail est reconnu.
J’ai mis beaucoup de temps et fait beaucoup d’effort pour y arriver.
Un jeune qui arrive, diplômé, crois tout savoir. Il pense que sa formation théorique suffit.
Il c’est vendu comme ça pour son embauche.
Voilà le choc des générations, il est là.
Dans le monde réel, avec des objectifs réels à atteindre dans des délais imposés la situation n’est pas la même.
Alors quand il se retrouve face à un plus vieux, souvent subalterne qui y arrive cela gêne.
Le gène lui mais surtout le responsable de son embauche.
Tous ce qui ce dit sur les seniors est peut-être vrais.
Cependant une société se construit avant tout sur un socle solide composé de gens d’expérience.
Les seniors devraient avant tout être utilisé pour la transmission de cette expérience et de son savoir faire.
Beaucoup de pays l’ont compris.
En France on veut tout recommencer à zéro à chaque génération.
Pauvre France…